Petite flamme de mon cœur,
Lumière fragile, exposée au souffle du Puissant
qui la ranime patiemment.
Humeurs changeantes, vents violents
Pluies battantes, soleils couchants.
Petite flamme de mon cœur,
Brille éternellement !
Les mains du Vivant te protègent
Et quand tu deviens si faible que je m’écris :
“Tout est fini !”
Une langue de feu se rapproche
pour te donner sa Vie.
“Alors que nous étions encore sans force, Christ est mort”
Qu’aurais-je à ajouter sinon “Merci” !
La flamme trace son sillon au creux de la bougie.
Le coeur de cire se réchauffe, se liquéfie…
Quel pouvoir que le tien, petite flamme !
“Ma chair peut se consumer…”
Baptisée de feu, fondue.
Hier, tu étais forte et vigoureuse. Tu te tordais, tu virevoltais
mais ce matin, ton éclat humble, régulier
dispense une douce chaleur.
Je dois m’approcher plus près pour sentir
l’effet de la flamme.
M’approcher plus près du cœur du Seigneur.
“Il n’éteint pas le lumignon qui fume”.
A chaque aube naissante,
Quand les lumières de la ville fière s’éteignent une à une,
Alors que je m’approche de la Lumière du monde,
je me penche sur toi, bougie ronde.
Et je t’éveille pour un temps.
Plongée parfaite dans le cœur de mon Amant !
Annie MOULIN-STEFFEN
jeudi 19 janvier 2017